Elle est là, présente, partout, en subtils mélanges d’argiles, de limons, de sable et de graviers. Brune, grise, blanche, verte, jaune ou rouge…En tout lieu différente, elle devient « les terres ».

Ces terres que l’on touche quelquefois des mains, que l’on transperce de nos outils de jardin.

Ces terres que l’on foule à pied et à roues, séparé d’elles par une bande de caoutchouc.

Après l’avoir trop souvent ignorée, j’ai tenté de me mettre à sa hauteur. Je me suis mis à la regarder, la toucher, la sentir… J’ai plongé mes mains dans sa boue, mélangé ses bétons, caressé ses pâtes ameublies, laissé l’empreinte de mes doigts, y ai ancré des galets.

J’ai découvert aussi, sans compter sur ses cousines cuites, qu’elles étaient pour de nombreuses espèces, y compris pour les hommes, un toit, un cocon, un berceau, un mur, un garde-manger, un objet de chauffage ou encore un lieu de cuisson pour notre nourriture…

« Et si la terre » est un hommage aux terres, une démarche de partage de ce que je vis, vois, comprends, et transforme de ce matériau.

« Et si la terre » est un appel à la réconciliation entre la Terre et l’Homme moderne par la diffusion de savoirs d’écologie pratique, de savoirs limitant nos impacts sur l’environnement, favorisant les gestes simples et respectueux.

« Et si la terre » est un souhait aussi. Un souhait de pouvoir vivre, comme petite entreprise artisanale, de cela, de ce que les terres ont à nous offrir.